L’histoire du Sénégal, c’est d’abord celle des empires et royaumes, de migrations et
de conquêtes, bien avant l’arrivée des premiers colons européens.
Avant la période coloniale plusieurs royaumes se sont succédés avec une vague de
migration ayant conduit au peuplement du Sénégal avec la formation de grands
empires (empire du Ghana, empire du Mali au milieu du XIIIème siècle, empire
Songhai,) qui exerçaient leurs autorités sur la vallée du Sénégal, véritable axe de
commerce entre les peuples. Plusieurs royaumes se sont également installés. Le
royaume du Tekrour, fut le premier et fut sous domination de l’empire du Ghana
jusqu’à la fin du Xème siècle. Le royaume Djolof quant à lui, noyau de l’actuel
Sénégal fut fondé par le Roi Ndiadian Ndiaye, et rassembla les tribus wolof au 14 ème siècle.
A partir du 15 ème siècle plusieurs puissances tentèrent d’établir leur domination sur
le Sénégal. De 1677 à 1814, une concurrence rude s’installèrent entre les
puissances étrangères afin d’assurer la totale domination du Sénégal. En effet, la
première vague fut celle des Portugais avec la mise en place de vastes comptoirs de
traites pour le transit de marchandises tels l’or les épices l’ivoire… La deuxième
vague à la fin du XVème siècle fut celle des britanniques et Hollandais, avec
l’établissement d’un fort. La présence française, vers le XVIIème siècle, fut marquée
par la construction d’un comptoir fortifié sur l’île de Nadar, à Rufisque et à Joal. Ce
n’est qu’en 1814, le 30 Mai, que le traité de Paris confère à la France le contrôle du
Sénégal. (((faire un effort de résumé pour parler de domination francaise))).
C’est sans compter avec le concourt du Général de Gaulle lors de la conférence de
Brazaville de 1944 que la vague de domination prit progressivement fin. Cette
période fut marquée par une succession de décisions politco-juriques. En effet, en
1946, la loi « Lamine Gueye » confère aux citoyens la citoyenneté française, la loi
cadre-déferre de 1957 divise l’Afrique Occidentale Francaise en huit états et institue
l’exécutif local au Sénégal. En 1958, le Sénégal devient République au sein de la
communauté française avec pour capitale Dakar. Le 25 aout 1960, date historique
dans l’histoire de la République du Sénégal, consacre l’indépendance du Sénégal, sous le Président Léopold Sédar Senghor. A partir de Février 1983, le Sénégal a
connu successivement comme Président Abdou Diouf (1983), Abdoulaye Wade
(2000) et Macky Sall en 2012 puis 2019.
Géopolitique du Sénégal
Situé entre la zone sahélienne et la forêt tropicale, Le Sénégal bénéficie d’une
diversité exceptionnelle. La presqu’île volcanique du Cap-Vert avec les collines
volcaniques des mamelles hautes de 104m, la falaise de Thiès et les premiers
contreforts du Fouta Djalon au Sud Est du pays dans la région du Kédougou, les
collines du Fouta-Toro font la fierté du pays.
Le fleuve Sénégal, qui donne son nom au pays fait frontière avec la Mauritanie et
son affluent, la Falémé qui marque les limites avec le Mali participe au
développement touristique du pays.
Le Sénégal dispose aussi d’importantes ressources naturelles notamment le
Phosphate, le calcaire, le fer, le marbre, l’or, la tourbe, le pétrole et le gaz naturel
qui font la richesse de son sol.
Avec son ouverture sur l’océan Atlantique, le Sénégal bénéficie d’une situation
géographique remarquable. Ce qui permet au pays de jouer, très tôt, un rôle de
plaque tournante dans les différents échanges entre l’Europe, l’Amérique et
l’Afrique. En effet, L’Afrique constitue la première destination des produits
sénégalais avec 49,7 % des exportations, suivie de l’Asie (19,5 %) et de l’Europe
(16,9 %). Au titre des importations, l’Europe reste le principal fournisseur du
Sénégal avec 47,1 % des importations, suivie de l’Asie avec 25,9 %, de l’Afrique pour
19,5 % et de l’Amérique pour 6,5 %.
Politique de développement actuelle du Sénégal
Dans un environnement international plus que jamais caractérisé par une
compétition extrême entre pays dans un système où les opportunités se font de
plus en plus rares, c’est à travers un changement de cap que le Sénégal s’attelle à
relever les défis et exploiter ses énormes potentialités de manière à s’inscrire sur une nouvelle trajectoire de croissance forte inclusive, durable, créatrice d’emplois et
préservant l’environnement et les ressources. En effet depuis 2015, l’économie
sénégalaise a connu une croissance remarquable. De 6,7% en 2016 et 6 ,9% en
2017, cette croissance passe à 7% en 2018 et 2019 avec pour levier l’agriculture, le
tourisme, les investissements publics dans l’énergie, les infrastructures.
Le Sénégal s’est également résolument engagé dans un nouveau modèle de
développement économique et social à travers le Plan Sénégal Emergent (PSE) qui
vise l’émergence dans la solidarité. La vision est celle d’«Un Sénégal émergent en
2035 avec une société solidaire et un Etat de droit». Ce référentiel de la politique
économique et sociale met l’accent sur la création de richesses et d’emplois, le
renforcement de la gouvernance, le développement des secteurs stratégiques ayant
des impacts significatifs sur l’amélioration du bien-être des populations
particulièrement à travers la protection des groupes vulnérables et la garantie de
l’accès aux services essentiels.
ODD6 et le Sénégal
L’eau, l’assainissement et l’hygiène sont des droits pour tous, quel que soit le pays.
Dans les pays en développement certaines franges de la population peine encore à
avoir accès à l’eau potable et au service d’assainissement adéquat.
En septembre 2015, un ensemble d’objectifs a été adopté pour éradiquer
progressivement la pauvreté et garantir une prospérité égalitaire. Les
recommandations émanant des dirigeants portent au niveau national et
international la garantie de l’accès à l’eau et à l’assainissement pour tous comme
un Objectif de Développement Durable (ODD6). Jusqu’au milieu du XXe siècle,
l’eau était considérée comme une richesse inépuisable que chaque usager pouvait
s’approprier, posséder et exploiter en fonction de ses besoins (Honegger et Tabarly,
2011).
Au Sénégal, malgré un potentiel en ressources en eau la question de l’eau est
devenue une des préoccupations nationales compte tenu de la série d’enjeux
auxquels est confronté le secteur : rareté, caractère aléatoire des pluies,
vulnérabilité des ressources en eau, disparité dans leur répartition spatiale.
Les populations au Sénégal sont confrontées à l’absence de ressources en eau
propres et économes, en particulier dans les zones rurales ou de moyens de mise en
valeur en cas de bonne disponibilité en eau. Les résultats de l’année 2015 montrent
que 12,8 % des sénégalais n’avaient pas encore accès à l’eau potable et 45,3 %
n’avaient pas accès à un système d’assainissement adéquat (ANSD, 2017). Les
ménages les plus pauvres ont le moins accès au robinet domestique qui d’ailleurs
représente leur mode d’approvisionnement le plus fréquent. Seuls 16% d’entre eux
utilisent ce type de source pour s’approvisionner en eau (ANSD, 2018). Par
ailleurs, l’accès aux services d’approvisionnement en eau et d’assainissement est
beaucoup moins élevé dans les communautés les plus pauvres et parmi les groupes
les plus vulnérables (MHA, 2016).
Il faut tout de même souligner que le Sénégal dans le souci de la mise en œuvre de
l’Agenda 2030 des ODD, a mis en œuvre une stratégie nationale d’alignement des
ODD à sa politique nationale, de même qu’un Plan Sénégal Emergent (PSE) à
l’horizon 2035 qui se poursuit dans sa deuxième phase depuis 2019 et prendra fin
en 2023.